Hyperconnexion, infobésité, saturation cognitive : mon cerveau est en surcharge !

Qui n’a jamais ressenti cette sensation d’avoir la tête encombrée, saturée de choses à faire, entre les « To-Do-Lists » qui s’accumulent, les tâches à gérer dans l’urgence, les idées qui nous traversent et parfois nous emballent, les e-mails, SMS, informations à ne surtout pas rater et multiples notifications en tous genres ?

Jusqu’à avoir littéralement l’impression que notre tête va exploser, ou disjoncter…  

C’est le « Trop » ! Trop d’informations à traiter à la fois, trop de pensées, trop de stress, trop d’images, et souvent pas assez de sommeil ni de temps de déconnexion et de repos pour récupérer…

Trop d’informations à traiter à la fois, trop de pensées, trop de stress, trop d’images, et souvent pas assez de sommeil ni de temps de déconnexion et de repos pour récupérer…

Si le cerveau est sur-sollicité, il risque de saturer, comme le disque dur de son ordinateur lorsque ce dernier est trop plein : il « rame » ! On parle également de surcharge cognitive ou d’épuisement par saturation.

La saturation, ou surcharge cognitive, s’installe lorsque le cerveau doit faire face à plus d’informations qu’il ne peut en traiter. Il se trouve tout simplement dépassé par le volume de sollicitations qui se présentent à lui.

Et pour cause !

Nous sommes submergés quotidiennement par un déluge de données numériques qui provoque aujourd’hui un stress sans précédent, surtout dans le monde du travail.

Quelques chiffres :

Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale utilise Internet et nous échangeons 150 milliards d’e-mails chaque jour. L’humanité produit désormais plus d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en 2 millions d’années ! Chaque seconde, 28 millions d’informations est diffusée sur le Web, l’équivalent du contenu de deux Bibliothèques Nationales de France, l’une des plus importantes au monde, soit 63 millions de Bibliothèques Nationales de France par an !

« Infobésité » : Information Overload ou surcharge informationnelle

Apparu pour la première fois en 1962, soit bien avant l’arrivée d’Internet, le terme « Information Overload » – ou « surcharge informationnelle » – est popularisé en 1970 par le futurologue américain Alvin Toffler. L’analogie alimentaire avec le terme «infobesity » fut inventé par David Shenk en 1993. Ce terme désigne l’excès de « masse grasse » formée par le bombardement d’informations qui étouffe nos processus intellectuels.

La surinformation, ressentie aujourd’hui par les 2/3 des cadres en entreprise, serait donc le fait de recevoir plus d’informations qu’il n’est possible d’en traiter sans porter préjudice à l’activité.

Les cadres très impactés par la saturation cognitive

Lorsque l’on est en situation d’encadrement, on doit à la fois gérer une part de la charge de travail opérationnelle dans son service (rares sont les managers qui ne font que « manager »), mais également toute la charge psychique du bon fonctionnement de son service : s’assurer que tout est mis en œuvre pour que les objectifs soient atteints, répondre à la fois aux attentes de ses collaborateurs mais également à celles de sa hiérarchie.

Les sollicitations sont incessantes et sont un frein à la réalisation de leurs missions. Un cadre reçoit effectivement un volume d’information 10 fois plus important que ce qu’il recevait il y a 15 ans et produit environ 10% de données de plus chaque année. Et il passe 30 % de son temps à gérer ses mails, comme nous l’avons vu précédemment !

Par ailleurs, ils passent souvent beaucoup de temps, jusqu’à parfois 50 % de leur temps de travail, en réunions et doivent compenser ce temps perdu en allongeant leur amplitude horaire, en venant plus tôt, parfois très tôt, et en partant de plus en plus tard, tout en continuant d’emporter du travail à la maison, le soir et le week-end, avec des difficultés de plus en plus importantes à déconnecter du travail et donc à recharger les batteries.

Mais l’infobésité et le technostress ne touchent pas seulement le monde du travail : ils impactent également nos vies personnelles et familiales. Nous sommes aujourd’hui tous concernés, à des degrés divers.

Charge mentale : quand les femmes restent l’ordinateur familial !

Chez les femmes, dans la grande majorité des cas, la surcharge cognitive est double : elle cumule la charge mentale liée à son poste professionnel et la charge mentale liée à la responsabilité logistique du foyer.

En effet, la désormais célèbre « charge mentale », popularisée ces derniers mois par la BD virale de l’illustratrice Emma, Fallait demander !, et reprise par la totalité ou presque des médias qui semblaient découvrir un concept qui a pourtant été théorisé par les sociologues dans les années 70 , est une réalité : même en cas de partage des tâches parfaitement équitable entre les deux parents, la femme, à fortiori lorsqu’elle est mère, reste dans la grande majorité des cas l’ordinateur familial ! C’est elle, le plus souvent, qui continue à porter toute la charge mentale de l’organisation familiale.

Cette charge mentale, que j’appelle aussi « le syndrome du post-it mental », et qui épuise littéralement les ressources cognitives (car il s’agit bien, là aussi, d’une surcharge cognitive) et sature la mémoire de travail, est énergivore, génère stress chronique et fatigue, pouvant aller jusqu’à l’épuisement.


La Voie du Kaizen : un petit pas à la fois…

La Voie du Kaizen, utilisée par les entreprises japonaises dans les années 50, est probablement l’une des stratégies les plus efficaces, et assurément la plus douce, pour créer du changement et atteindre un objectif.

En adoptant la Voie du Kaizen, également appelée la philosophie « des petits pas », tout, je dis bien tout devient possible, accessible, à notre portée !

Je suis moi-même une fervente « adepte » de la Voie du Kaizen, que j’applique dans toutes les sphères de ma vie depuis des années et que je n’hésite pas à recommander dès que j’en ai l’occasion dans mes ateliers.

Je préfère mille fois une somme de petits pas semés au long cours, qu’un grand effet qui fait Pshitt pour installer un changement dans la durée, c’est-à-dire un changement définitif.

Un premier petit pas pour amorcer le cerveau et sortir de l’inertie

Et si j’ai choisi d’en parler dans mon livre, J’arrête de procrastiner, 21 jours pour arrêter de tout remettre au lendemain (2016, Eyrolles), c’est assurément parce que je suis convaincue que la Voie du Kaizen est la stratégie idéale pour qui se sent freiné dans sa vie par une tendance à la temporisation.

La procrastination nait le plus souvent du découragement que nous avons tous ressenti un jour devant l’ampleur d’une tâche à accomplir, qui nous apparait soudain « insurmontable », qu’il s’agisse de désencombrer toutes les pièces sa maison (garage et combles compris), de rédiger les 500 pages de sa thèse ou de courir les 42,195 km d’un marathon.

Or, nous l’avons tous expérimenté également, dans notre quotidien comme pour nos grands choix ou changements de vie, ce premier petit pas est souvent le plus douloureux à faire. Mais une fois ce premier cap franchi, l’effort à consentir nous apparaît moins insupportable.


Poser un pied devant l’autre

Adopter la philosophie des petits pas, c’est d’abord accepter de poser un pied devant l’autre.

Or, en posant un pied devant l’autre, vous vous inscrivez d’ores-et-déjà dans la mise en mouvement de votre corps et la mise en action de votre intention. Vous ne vous en rendez pas compte mais en posant ce pied devant l’autre, vous venez de quitter l’inertie qui vous paralysait un instant plus tôt.

Un changement mineur, insignifiant pour certains, symbolique mais suffisamment manifeste pour d’autres, aide l’esprit à conjurer la peur qui bloque l’action. Un petit pas nous apparait moins angoissant. Nous en sommes persuadés, ce petit pas est à notre portée. Il ne nous fait pas peur. Nous pouvons nous lancer sans crainte d’échouer.

La Voie du Kaizen apparait ainsi à celui qui l’expérimente comme une voie agréable, facile, « acceptable », permettant d’atteindre un objectif, même ambitieux, sans effort conscient.

Le cercle vertueux de la confiance

Cette approche enclenche en nous un cercle vertueux d’émotions positives : elle nous redonne confiance en notre capacité à agir et redore notre estime de soi, malmenée par des années d’auto sabotage, de tentatives avortées et d’actes manqués.

Le psychologue américain Robert Maurer, dans son best-seller mondial Un petit pas peut changer votre vie (Anne Carrière, Livre de Poche), a identifié au fil de sa pratique 6 stratégies favorisant l’application à titre individuel de la Voie du Kaizen :

  1. Poser des petites questions pour cerner le problème, dissiper la peur et stimuler la créativité.
  2. Penser de petites idées afin de développer sans effort de nouvelles compétences et de nouvelles habitudes.
  3. Entreprendre de petites actions qui garantissent le succès.
  4. Résoudre de petits problèmes, même face à une crise majeure.
  5. Accorder de petites gratifications, à soi-même ou aux autres, pour encourager les résultats.
  6. Reconnaître les moments, petits mais cruciaux, auxquels les autres n’accordent aucune importance.

Elaborer de nouvelles connexions neuronales

La philosophie des petits pas présente enfin l’avantage non négligeable d’élaborer de nouvelles connexions neuronales.

En adoptant la Voie du Kaizen, nous avons le pouvoir de transformer notre vie intérieure et de « muscler » notre cerveau, comme l’ont démontré les progrès extraordinaires des neurosciences durant ces quinze dernières années.

En pratiquant ces « petits riens », vous nourrissez et révélez ce qu’il y a de meilleur en vous.

Rick Hanson

A première vue, nous pourrions être tentés de sous-estimer la puissance de chacun de ces petits pas. Mais ils changeront peu à peu votre cerveau grâce à la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se modifier au fil des expériences.

Bref, que de bonnes raisons d’appliquer au quotidien, quel que soit notre projet, la Voie du Kaizen !

Un premier petit pas suffit… Quel sera le vôtre aujourd’hui ?


Besoin de ralentir… Les signes qui ne trompent pas !

Le moment est venu de reconsidérer sérieusement votre rapport au temps lorsque votre besoin de ralentir prend le pas sur tout le reste. Au tout début, ce besoin s’exprime à peine, une pensée furtive ici et là, une vague envie qui vous traverse, très vite balayées par ce que vous nommez la « réalité du quotidien », c’est-à-dire vos obligations, multiples, sans fin, qui vous contraignent à rester en hyper vigilance constante. « Ralentir, moi, vous plaisantez ! Avec tout ce que j’ai à faire, comment pourrais-je ralentir ? »

Ralentir, en effet, ce n’est pas pour vous, ce truc à la mode, tout juste bon pour les bobos qui ne savent plus quoi inventer, c’est pour les autres, ceux qui peuvent se le permettre, les rêveurs, les créatifs, les nantis, … Vous, en revanche, vous avez les deux pieds sur terre, bien ancrés dans la vraie vie et vous ne manquez pas de le rappeler.

Il n’empêche…

Bizarrement, ce besoin est toujours là. Et plus vous l’ignorez, plus il cherche à attirer votre attention. Pour faire entendre sa voix, tous les moyens sont bons : difficultés à vous endormir, insomnies, fatigue persistante, manque d’énergie, stress. Progressivement, tout devient plus difficile, ce que vous accomplissiez facilement devient laborieux, la moindre tâche vous coûte.

Avec la fatigue, s’installe également une forme de lassitude que vous ne parvenez pas à définir. Vous avez l’impression de perdre le goût des choses qui vous animaient il y a quelques mois encore. Le sens de votre quotidien survolté vous échappe et vous finissez par vous interroger :

« A quoi bon courir autant ? Pour quoi faire ? Et pour aller où ? Tout ceci a-t-il un sens ?»

Vous vous sentez désormais déconnecté de vos besoins, de vos envies, de ce qui vous met en joie et constitue le sel de votre vie.

Vous avez beau continuer à essayer de donner le change pour tenir le rythme auquel vous vous soumettez chaque jour dans un mélange d’abnégation et de résignation, vous n’y parvenez plus. La machine s’est grippée. Il est temps de dire stop ! Il est temps de changer quelque chose. Vous ne savez pas encore quoi mais quelque chose DOIT changer.


Et si vous commenciez par goûter, par petites touches seulement, à un rapport au temps différent, bienveillant, plus doux avec vous ?

  • Un rapport au temps qui donnerait un tout petit peu plus d’espace à vos besoins, y compris les plus élémentaires : dormir, vous reposer, vous détendre, lire, rêver, ne rien faire. Parce que savoir ne rien faire et l’apprécier est tout aussi utile, si ce n’est plus, à notre équilibre intérieur que l’action, largement plébiscitée, valorisée et encouragée dans notre société qui prône la performance à tout crin.
  • Un rapport au temps qui saurait vous placer de nouveau au cœur de vos priorités et cesserait de faire passer les besoins des autres avant les vôtres, tout aussi légitimes, sans que cela ne vous mène à une culpabilité inutile et souvent démesurée.
  • Un rapport au temps qui vous permettrait enfin de vous redécouvrir et de renouer avec votre nature profonde et votre créativité, toutes deux étouffées par des journées vécues en apnée.

Je carbure à l’urgence mais je me soigne !

Il y a ceux qui anticipent, prévoient de la marge… et les autres. Ceux qui ne fonctionnent que dans l’urgence. Faites-vous partie de ceux qui, mis au pied du mur, s’y mettent toujours à la dernière minute et qui se lancent dans THE opération commando digne de l’Agence Tous Risques pour faire en trois jours ce qu’ils auraient pu faire en plusieurs semaines :

« Bon, plus le choix, cette fois, je m’y mets ! Je prends le taureau par les cornes, je mets les bouchées doubles, je coupe mon téléphone, désactive mes notifications et je me fais couler trois ou quatre cafés bien forts car cette nuit, c’est sûr, je vais passer la soirée et la nuit à bosser… »

A priori oui, si vous avez tendance à procrastiner car les procrastinateurs, que la perspective de nuits blanches à bosser n’effraie pas, sont passés maîtres dans l’art de tout faire au dernier moment !

Si vous aussi vous êtes accro à la caféine et aux nuits blanches, si vous êtes de ceux qui font la queue devant le bureau de poste pour poster la déclaration des revenus avant minuit, « cachet de la poste faisant foi », rassurez-vous, vous n’êtes pas tout seul :

Selon un sondage OpinionWay et Comprendre Choisir, près de quatre contribuables sur dix (39%) attend les derniers jours pour envoyer sa déclaration papier d’impôt sur le revenu. L’exercice est une réelle source d’angoisse pour de nombreux foyers. L’étude relevait même une envie de quitter le pays pour près de 47% de Français (1 français sur 2 tout de même) à cause de ce moment désagréable.

L’urgence me stimule

« Je travaille mieux sous pression ». 

Combien de fois ai-je entendu cette phrase qui m’a toujours laissé un peu dubitative…

Au-delà de la peur de la sanction, ce type d’affirmation peut davantage révéler un excès de confiance en soi (« Je suis trop fort ! »), voire un sentiment de toute-puissance qui à mon sens fonctionne durant un temps mais certainement pas dans la durée.

Virginie, par exemple, est ainsi convaincue d’avoir un réel talent lui permettant de tout faire à la dernière minute !

Comme Virginie, nous nous y mettons lorsque nous n’avons plus le choix.

N’oublions pas que travailler dans l’urgence, bien qu’hautement énergivore et épuisant pour l’organisme, est d’abord valorisant. Avoir l’air débordé, courant d’une réunion à l’autre, jonglant entre notre téléphone, notre smartphone et la messagerie, une pile de dossiers bien épais en main, est, à l’ère de l’urgence, considéré comme un avantage social qui nous rend important aux yeux des autres.

Mais travaille-t-on véritablement mieux sous pression ?

Le témoignage d’une Chocoladdict :

« Dans deux jours, je suis sensée rendre mon rapport de stage. Je viens de passer une bonne partie du week-end dessus et s’il est en grande partie rédigé, il y a encore bien des points à peaufiner, vérifier. Je me mettrais bien quelques coups de pied aux fesses si j’étais assez souple pour avoir attendu le dernier moment. Impossible de travailler autrement que dans l’urgence, comme si j’avais besoin d’avoir un couteau sous la gorge pour m’y mettre une bonne fois pour toutes, comme si sans cette adrénaline patinée de stress j’étais dans l’incapacité totale d’avancer. Il suffit que je sache que j’ai encore du temps devant moi, un délai pour que je remette à plus tard.

Cette sale manie ne date pas d’hier. Je me souviens le bourrage de crâne les quelques jours avant le bac plutôt que de commencer à revoir les cours bien en amont. Je me souviens des exposés à science po que je buchais avec un autre procrastinateur en puissance quasiment la veille nous occasionnant au passage quelques frayeurs et plusieurs nuits quasi blanches. Au final, on a eu des résultats plutôt bons.

J’ai beau savoir que travailler ainsi n’est pas confortable, que je vais attraper au passage quelques poussées d’angoisse, je n’arrive pas à planifier. Mon manque de motivation pour ce genre de travail scolaire doit y être pour quelque chose mais ce n’est pas une excuse.

Tiens là tout de suite, je devrais continuer à revoir ma copie, écrire cette transition et cette conclusion qui manquent mais je suis là à bloguer en pensant qu’il me reste encore deux soirées, une fois que les enfants seront couchés….incorrigible. »


Je suis accro à l’adrénaline !

En anglais, le terme « adrenaline junkie », littéralement « accro à l’adrénaline », est très largement utilisé pour désigner les amateurs de sensations fortes. Généralement, nous trouvons ces mordus du danger avec un parachute sur le dos, prêts à sauter d’une falaise, ou dans une voiture de sport, testant les limites de leurs bolides. Mais en fait, la montée d’adrénaline peut s’obtenir à partir de n’importe quelle situation où le danger est plus important qu’en temps normal.

C’est exactement ce que font les « retardataires chroniques » en attendant la toute dernière minute pour passer à l’action : ils se mettent en danger de ne pas réussir à « livrer » à temps et se lancent le défi d’y parvenir ! « Si je réussis, je suis trop fort ! »

Leur attitude borderline leur procure une dose non négligeable d’adrénaline et de frisson qui peut finir par les rendre dépendants à l’urgence.

L’adrénaline, également appelée hormone épinéphrine (souvenez-vous de la grosse piqûre plantée d’un coup sec dans le cœur d’un patient en arrêt cardiaque pour le réanimer dans la série « Urgences » !) est une hormone naturelle qui va augmenter nos capacités afin de nous rendre plus puissants physiquement et mentalement dans une réaction de fuite ou de combat face à un stress. On l’appelle d’ailleurs aussi l’hormone aux trois « F » (« Fear, Fight or Flight »).

L’hormone, fabriquée par nos glandes surrénales, provoque une augmentation de la fréquence cardiaque, de la force musculaire, de la pression sanguine et l’« éclatement » des sucres pour libérer de l’énergie. Ces injections d’adrénaline dans la circulation sanguine sont appelées des « bouffées d’adrénaline ».

Un effet qui peut durer plusieurs heures et peut rapidement nous rendre dépendants…

C’est cette même dépendance que l’on retrouve chez les accrocs à la course à pied et à la performance sportive en général.

Certes, carburer à l’adrénaline procure des sensations fortes mais les effets néfastes dépassent de loin les avantages.

En effet, un rythme de vie effréné donne l’impression de pouvoir accomplir plus. Malheureusement, l’adrénaline détruit la capacité naturelle du corps à performer à long terme.

Veillez avant tout à accepter des échéances réalistes ! Apprenez à connaître vos limites et devenez plus raisonnables en acceptant des échéances que vous pourrez réellement tenir, sans vous épuiser ! Ce sera assurément le meilleur moyen de tenir le rythme dans la durée.


S.O.S. Charge mentale

Il ne pouvait pas y avoir meilleur jour que le Printemps pour la sortie en librairie de mon tout nouveau livre, « S.O.S. Charge mentale – J’allège mon quotidien ! » , n’est-ce pas ?

Alors, autant vous le dire tout de suite, j’adore ce livre, c’est probablement mon préféré parmi mes 6 livres publiés à ce jour !

D’abord, parce que j’adore la couverture, je la trouve gaie, positive, chaleureuse, une couverture très « raccord » avec le Printemps (bravo à l’équipe de Larousse, avec laquelle j’ai aimé travailler sur ce projet !). Très consommatrice de livres, je me suis même dit que j’aurais pu l’acheter moi-même si je ne l’avais pas écrit 

Mais aussi, parce qu’il s’agit de mon tout 1er cahier pratique et que de fait, il sera accessible aux lecteurs (bon, soyons honnêtes, lectrices essentiellement !) à un tout petit prix.

Et enfin, parce que bien qu’il s’agisse d’un cahier pratique, nous n’avons pas voulu, avec l’éditrice, mégoter sur le fond, sur la qualité du contenu, essentielle pour moi. Vous y trouverez donc un contenu dense, complet, qui s’articule autour de 2 grandes parties :

  1. 1- JE PARTAGE LES RESPONSABILITÉS DU FOYER
  2. 2- J’ALLÈGE MA CHARGE MENTALE

A l’heure où je me prépare à de grands changements (nouveau blog, nouveau podcast et gros projet à venir), ce livre, que j’ai conçu avec, je crois, beaucoup d’amour et le souci constant d’être réellement utile à celle qui le lira, condense finalement les thématiques que j’ai développées depuis 2010 au sein de Zen & Organisée.

Comme si la boucle était bouclée…

Mais je ne vous en dis pas plus et vous laisse le découvrir et vous l’approprier à votre rythme si vous croisez sa route au détour d’un rayon de librairie ou si vous décidez de le commander (ci-dessous le pitch officiel) 


S.O.S. Charge mentale

J’ALLÈGE MON QUOTIDIEN

S’ORGANISER | RÉPARTIR LES TÂCHES | LÂCHER-PRISE

Le Pitch :

« Votre journée type : dire à François d’étendre la lessive, emmener les enfants à l’école et arriver tôt au travail, prendre rendez-vous chez le médecin entre deux réunions, déjeuner sur le pouce et acheter le cadeau d’anniversaire  de Clara, vérifier les devoirs de Nicolas en préparant le repas du soir… Vous en avez assez d’être l’ordinateur familial et de devoir penser à tout, tout le temps ?

Dans ce cahier ludique et interactif, découvrez comment alléger votre charge mentale, ce poids invisible qui pèse (trop) lourd sur vos épaules au quotidien ! Avec des exercices pratiques, des bilans et une mine de conseils pour :

  • bien s’organiser en couple et en famille : optimiser la répartition des tâches, mieux communiquer, autonomiser et responsabiliser les membres de votre tribu, mettre en place des routines…
  • lâcher prise et penser aussi à vous : prendre du temps pour vous / votre couple et décompresser sans culpabiliser, booster votre énergie et vous reconnecter à vos besoins, trouver le calme intérieur…

Allégez et libérez votre quotidien !

En librairie le 20 mars 2019 (Larousse)

5,95 €


Et si vous n’êtes pas du tout du matin ?

Face à la multitude d’articles publiés en quelques mois sur la folie des morningophiles, l’un d’entre eux, paru dans le mensuel Management en juin 2016, a particulièrement attiré mon attention, « Le diktat des lève-tôt : faut-il vraiment se lever tôt pour réussir ? » :
« Attention à la tyrannie des perfectionnistes ! Pour autant, doit-on accepter cette dictature d’une poignée de lève-tôt et se sentir tout penaud parce que le soleil brille déjà quand on ouvre les rideaux ? (…) Alors si vous décidez de vous rendre à un beforework, soyez sport : évitez de faire du bruit exprès ce matin-là et laissez votre partenaire dormir tranquillement. Rappelez-vous : le roupillon n’est pas plus un signe de décadence morale que de médiocrité ! ».


M’intéressant de près, dans le cadre de mes activités, à la chronobiologie, je m’interroge sur les répercutions à long terme de cette mode venue d’outre-manche, qui « incite à vouloir faire rentrer tout le monde dans le rang et donne l’illusion qu’on peut maîtriser son corps, son sommeil, sa santé, et même son épanouissement ». 

Les morningophiles sont décrits comme « des personnes curieuses et dynamiques, qui aiment créer et entreprendre ». Ce sont généralement des trentenaires qui travaillent dans les nouvelles technologies, des entrepreneurs ou des artistes. Leurs motivations varient : profiter du calme des premières heures, être plus productif, aborder la journée de façon plus sereine…

Mais ces réveils ultra matinaux conviennent-ils réellement à tout le monde ? Pas si sûr quand on sait combien il importe pour chaque personne de respecter ses besoins spécifiques, non seulement en termes de durée du sommeil, mais aussi de rythme : les risques d’hypertension, de diabète, d’obésité et de diminution des défenses immunitaires sont directement liés au manque de sommeil. La majorité des personnes a besoin de dormir huit heures en moyenne, en général de 23 heures à 7 heures. Seule une poignée de petits dormeurs (20 % seulement) a besoin de moins de six heures par nuit.

Entre le temps libre du soir et le temps libre du matin, il vous faudra donc choisir, sous peine de déséquilibrer votre rythme biologique personnel. Selon Joëlle Adrien, neurobiologiste et présidente de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, contraindre son horloge biologique interne est délicat :

« On peut la modifier un peu, mais au prix d’une régularité sans faille. Réglée génétiquement, elle reviendra toujours naturellement à son rythme. »

Si l’idée de vous lever tous les matins à 5 heures 30 pour lire, aller courir ou méditer ne vous enchante guère, rassurez-vous, votre vie n’est pas foutue pour autant, pas plus que vous n’êtes un loser ! Relevez la tête et regardez plutôt les autres marges de manœuvre dont vous disposez dans votre agenda : pause méridienne, fin de journée, soirée, week-end, journées off, temps dédié à la réflexion en cours de journée, les occasions ne manquent pas.

Ne vous conformez pas aux diktats imposés par la société, bousculez les codes et choisissez plutôt, une fois vos réelles contraintes identifiées, le rythme de vie qui vous correspond, à vous, indépendamment des modes et des recettes clés-en-main, aussi séduisantes soient-elles.


Le témoignage de Laure, jeune entrepreneuse qui travaille dans un espace de coworking

« Mon problème principal n’est pas tant l’organisation que la culpabilité de ne pas avoir de rythme imposé. C’est cette culpabilité qui m’empêche de respecter mon besoin de sommeil quand il faut dormir plus, de prioriser mieux et d’accepter que le travail efficace ne signifie pas être devant son ordinateur 7 heures par jour, juste parce que « le chef d’entreprise est censé travailler énormément pour réussir ». En fait, si je priorise bien mes actions, je peux me permettre de travailler autant qu’aujourd’hui, mais en me sentant satisfaite et en incluant mes loisirs et le sport d’une façon plus flexible.

Mon problème principal n’est pas tant l’organisation que la culpabilité de ne pas avoir de rythme imposé.

Je suis piégée par l’idée que je suis quelqu’un d’intrinsèquement fainéant qu’il faut obliger à travailler et faire rentrer dans des cadres, je me demande si, finalement, ce n’est pas juste mon regard sur l’organisation qui pose problème et m’empêche de mettre des loisirs et du plaisir dans mon emploi du temps parce que je pense que « je n’en fais jamais assez ». Je n’avais jamais vu les choses comme ça avant …

J’ai remarqué que si je prends le temps le matin sans culpabiliser, je suis en meilleure forme, je suis beaucoup plus sympathique. L’après-midi est souvent suffisant pour accomplir ce que j’ai à accomplir et finir à 18h. J’ai alors toute la soirée pour moi. Si je suis honnête avec mes priorités, je n’ai pas tant à faire que ça pour que les choses fonctionnent.

Je suis quelqu’un de très efficace, et travailler de longues journées me vide de mon énergie. Ça me dérange moins de finir plus tard si j’ai une deadline, mais depuis toujours, je suis incapable de me lever plus tôt pour le travail (même pour réviser un examen ultra important).

J’ai besoin de beaucoup de sommeil pour être en forme et d’une vie sociale pour bien fonctionner. Je me sens toujours très inefficace le matin, peu importe l’heure à laquelle je me lève, j’arrive toujours assez tard au boulot. Pour arriver tôt, la seule solution est de me lever à l’aube ou de ne pas suivre de rituel particulier : douche puis go.
J’ai aussi deux manques : l’impression de ne pas avoir le temps pour le sport, pour les loisirs, alors que je n’ai pas non plus l’impression de bosser comme une dingue sur mon business.

Je voudrais garder une ou deux de ces matinées pour apprendre et devenir encore meilleure dans ce que je fais. Cela me manque de ne pas me former plus. J’ai plusieurs cours excellents que je n’ai pas eu le temps de finir, je rêve de me mettre en mode « étudiante » quelques heures par semaine.

Ce que je veux :

  • Du temps pour apprendre
  • Du temps pour mes loisirs
  • Du temps pour le sport

J’aimerais tester de ne pas travailler le matin avec l’autorisation officielle de faire ce qui me nourrit et qui ne s’apparente pas au boulot. »*


Réinventer ses matins en devenant morningophile !

Se lever tôt, si possible avant l’aube, est devenu ultra tendance. Difficile en effet d’échapper à la déferlante de livres qui vantent les mérites d’un lever (très) matinal ! S’octroyer pendant que le monde dort encore un « supplément de vie » d’une à deux heures reste parfois, j’en conviens, le seul moyen dont nous disposons pour nous adonner aux activités destinées à nourrir notre corps et notre âme : méditer, faire du sport, lire, écrire, se cultiver…  

L’objectif est clair : abandonner nos mauvaises habitudes au profit de celles qui favoriseront la concrétisation de nos projets et feront de nous des êtres meilleurs.

Cette méthode présentée comme « miraculeuse » a connu, vous n’y avez probablement pas échappé quel que soit le point du globe où vous vivez, un écho retentissant, tant auprès du public qu’auprès des médias. Et pour cause ! Ce temps « bonus », souvent rogné sur celui du sommeil, a toujours été très largement valorisé par la société, exemples de grands hommes ultra matinaux à l’appui. L’inconscient collectif continue ainsi d’associer le réveil matinal à la notion de performance, d’excellence et de réussite : plus nous nous levons tôt, plus nous sommes des « winners » !

A contrario, celui qui choisit de se lever tard flirte dangereusement avec la fainéantise, la médiocrité et le laisser-aller. C’est bien connu, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Nous verrons un peu plus tard que le raccourci est un peu rapide et que nous avons tout à gagner à respecter, quand nous le pouvons, notre horloge biologique.

Il n’empêche qu’au-delà de l’injonction d’excellence qu’elle semble véhiculer, l’idée de fond est intéressante, à condition de l’adapter à son contexte de vie et d’être en phase avec son rythme personnel. Bien que je sois convaincue que se lever tôt pour se consacrer à son développement personnel n’est pas fait pour tout le monde (n’est pas morningophile qui veut !), la seule perspective de réinventer ses matins, à sa manière, est plutôt séduisante et mérite, à mon sens, qu’on s’y attarde quelques instants. Les nouveaux pratiquants sont unanimes : regain d’énergie, créativité accrue, centrage et calme intérieur sont quelques-uns des bénéfices à se lever plus tôt, à l’heure où les autres dorment encore.

L’une de mes stagiaires, Valérie, en témoigne :

« Depuis 2 semaines, je me lève à 6 heures, puis je prends le petit-déjeuner avec la famille à 7h00, comme avant. Moi qui avais toujours une grosse fatigue, cette pratique me donne la pêche et je m’offre une petite sieste d’une demi-heure à la pause-déjeuner. Du coup, je me sens bien aussi le soir. J’avoue que c’est un grand changement dans la qualité de mes journées. Je me sens tellement plus centrée que… tout se fait plus vite et avec qualité. Ces deux derniers jours d’ailleurs, je ne l’ai pas fait et j’ai pu voir comme, du coup, j’étais plus dispersée et moins perspicace ». 

Sylvie, morningophile depuis peu, partage le même point de vue :

« Je me lève à 5h 15 quand je travaille et le week-end vers 8 heures ou 8h 30 mais pas plus tard. J’’ai mis en place cette habitude car je ne supportais plus d’être dans une routine boulot métro dodo. C’est le moyen que j’ai trouvé pour que ma journée démarre en m’appartenant. En ce moment, c’est un peu plus dur le matin car j’ai accumulé beaucoup de fatigue à cause du stress, mais j’en tire tellement de bénéfices que je ne suis pas prête à y renoncer. Même ce matin, j’aurais pu me lever plus tard pour déposer mon fils, mais j’ai tellement de satisfaction à avoir ce temps de calme et de mise en route pour moi que j’en profite dès que j’en ai l’occasion. »

Vous avez lu plusieurs articles sur le sujet, visionné quelques reportages à la télévision et su que plusieurs de vos amis étaient devenus des adeptes inconditionnels du lever matinal ?

Votre curiosité est piquée, vous y pensez depuis plusieurs semaines et vous êtes prêt à tenter l’expérience ? Surtout, lancez-vous, vous serez fixé ! Mais avant de vous lancer, préparez-vous correctement.

  • Déterminez d’abord la durée de la période durant laquelle vous allez vous livrer à cette expérience. Elle doit être claire dès le départ. Ne cherchez pas d’emblée à installer cette habitude durablement dans votre vie : en vous donnant pour simple objectif de vérifier par vous-même si cette pratique vous correspond, vous vous préservez d’une pression inutile. Fixez également la date de votre premier réveil matinal et reportez-là sur votre agenda.
  • Réfléchissez à l’heure de réveil qui vous semble acceptable. Il ne sert à rien de vouloir viser trop tôt trop vite. Si vous choisissez de vous lever une heure plus tôt que d’habitude, avancez d’autant l’heure de votre coucher. Aucun intérêt à viser l’excellence à l’aube si la privation de sommeil vous rend totalement inefficace en journée !
  • Définissez enfin très précisément en amont à quoi vous allez consacrer ce moment qui vous appartient. Si votre feuille de route n’est pas limpide au moment où vous vous réveillez, vous risquez de renoncer à votre résolution dès le premier œil ouvert : « Mais au fait, pourquoi j’ai décidé de me lever à cette heure-là déjà ? Je ne sais plus. Bon ben, tant pis, je me rendors… ». Si en revanche vous avez bien en tête, au moment de sortir de votre lit bien chaud, votre programme du matin, votre détermination sera sans faille.
  • Clarifiez enfin un dernier point : ce temps doit vous être exclusivement réservé. Ce temps est à vous. Exit votre To Do-List ! Elle attendra.